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La première partie de cette biographie provient de l'ancien site officiel de Pierpoljak et la seconde partie de l'actuel site officiel : http://www.pierpoljak.com
Né le 7 septembre 1964 à Paris, Pierpoljak (son vrai prénom est Pierre) commence sa vie à Colombes dans la banlieue parisienne. Adolescence difficile qui le mène au milieu des années 70 vers le mouvement punk version skin. Ses débuts en musique, il les fait comme bassiste dans un groupe nommé Samu 92.
Assez logiquement, tout cela le mène en 81 à
Londres, berceau de cette tendance violente et agressive d'une musique dont
le mot d'ordre est "No future". Installé dans un squat dans
le quartier de Stockwell, Pierre découvre grâce ses voisins d'origine
jamaïcaine le reggae, Toots and the Maytals et Desmond Dekker. C'est
la révélation! De retour en France, et après un "interlude"
carcéral à Fleury-Merogis, il décide de rejoindre la
mer des Caraïbes.
Pierre devient équipier sur un bateau transportant des marchandises
très diverses et navigue entre les Antilles françaises et la
Dominique qu'il affectionne particulièrement.
De retour en France, il se fait connaître dans l'underground parisien sous les pseudonymes de Brada Peter puis Peter Pan. Il place deux premiers titres en 94 sur une compilation d"'Earthquake" sur laquelle on trouve aussi des artistes comme Saï Saï et Tonton David.
Success story Installé en 91 à la campagne avec femme et enfant, Pierre devenu Pierpoljak écrit et compose chez lui en solitaire. Une maison de disques, Barclay s'intéresse à ce qu'il fait et le signe en 95. L'année suivante sort un premier album enregistré"à la maison". Un des titres "la Music" est même remixé par un grand du reggae Clive Hunt, redonnant ainsi à cet album une seconde vie puisqu'il ressort quelques mois plus tard avec un autre nom, très approprié"En Jamaïca" : en effet, plusieurs DJs jamaïcains sont venus toaster sur certains morceaux, de "Annie" à "Touriste à Babylone".
Mais Pierpoljak fait aussi de la scéne et se produit entre autres, aux Transmusicales de Rennes en 97. Fort de son expérience acquise au fil des dernières années, le chanteur part réaliser son rêve à Kingston et enregistre un nouvel album sous la férule de Clive Hunt dans les légendaires studios de Tuff Gong avec des pointures locales comme Leroy "Horsemouth" Wallace à la batterie ou Earl "China" Smith à la guitare. "Kingston Karma" sorti en juin 98, propose 14 titres aux textes bien ficelés - on remarque une version revue et corrigée de "Instant Karma" de Lennon -servis par la voix légèrement traînante du reggae man. Le premier simple sorti, s'intitule "J'sais pas jouer" et donne le ton avec son refrain entêtant. Avec des titres comme celui-là, le reggae hexagonal peut espérer devenir un genre populaire, touchant le grand public, qui a vraiment sa place dans les hit-parades au même titre que le rap.
Embarqué dans une grande tournée en 98, Pierpoljak fait sonner son reggae aux quatre coins de France en passant par les festivals comme celui du Printemps de Bourges en avril 99. Après cette véritable percée dans le monde musical français, Pierpoljak tente en 2000 de démontrer, avec un projet collectif, la véritable et pure figure du reggae hexagonal. "+ 2 coeur = soleil" tel est l'intitulé quelque peu obscur de cet opus qui rassemblent de jeunes talents croisés ça et là, Taïro, Flamengo, Asher, Dynamik et Mathieu Ruben, ainsi que quelques vétérans comme Daddy Yod, Supa John, Daddy Mory (ex-Raggasonic) et Pablo Master. Epaulé par le Jamaïcain Leroy "Horsemouth" Wallace, il est l'initiateur et le meneur de cette production qui rend hommage au reggae qu'il écoute depuis toujours.
Pierpoljak enchaîne immédiatement sur la préparation de son prochain album Pour ça, il se rend évidemment à Kingston et recommence à travailler avec Clive Hunt. Contrairement à ce qui s'est fait précédemment, il arrive avec ses morceaux déjà ècrits. Evidemment très reggae, "Je fais c'que j'veux" puisque c'est son nom, puise aussi dans l'histoire de ce chanteur assez atypique, avec notamment des titres comme "Né dans les rues de Paris" ou "Dépareillé" qui est en fait, le premier simple. En fin de compte, Pierpoljak le "rebelle" s'est-il peut-être, trouvé une identité propre, entre Jamaïque et France et a réussi à s'imposer ainsi, aux yeux du public évidemment mais aussi du milieu musical français.
Artistiquement, Pierpoljak avait tout pour être heureux : une carrière à succès avec un disque de platine ("kingstonkarma") et un double disque d'or ("Je fais c'que j'veux") à son palmarès, une place à part dans le monde du reggae (on le conaît aussi bien en Europe qu'en Jamaïque, où il passe régulièrement sur les radios nationales), un public fidèle, des musiciens de talent...Oui, PK avait tout pour être content de lui, et le public pouvait attendre avec confiance le successeur du brillant "Je fais c'que j'veux"...Sauf que voilà, PK est un artiste, et il a des états d'âme. Lorsqu'il sort de la promo entourant l'album de 2000, un problème de santé le fait passer par la case hôpital et puis c'est le gout du voyage qui reprends le dessus. Pierre affrète un bateau. Secondé par un ami et par son fils aîné, le capitaine du reggae largue les amares. Comme dans sa chanson, Pierpoljak veut "quitter ce monde de fous" et part de La Rochelle jusqu'à Fort de France. Un trip fort, car pour Pierre il symbolise un nouveau départ.
"Je devais faire ce voyage sinon j'allais crever. Je ne voulais plus faire le chanteur. Le biz, les retournements de situation, les "babyloneries", même ma vie, tout ça m'a gavé. Je ne voulais plus faire de musique. J'avais arreté de faire le chanteur, ça m'avait saoulé. Je suis passé par le Cap-Vert, les Canaries... On s'est pris une grosse branlée de la mort, une tempête force 9. J'en avais jamais pris des commes ça avant!" C'est en escale à la grenade que les sons ragga entendus sur une radios locale remotivent Pierre. "Moi qui n'avais pas sorti ma guitare depuis 4 mois, je me suis remis à chanter!". De retour à Paris, PK retrouve les vibes en compagnie de quelques complices comme Taïro. Il enregistre des maquettes, retrouve le plaisir de jouer, de chanter, d'être tout simplement Pierpoljak.
De toutes ces errances et quêtes d'absolu est né "Stim turban", un quatrième album marqué au sceau du reggae le plus roots que Pierre a voulu sans tricherie, cash et direct. "Sur cet album, j'ai tout fait de A à Z. De l'écriture des chansons jusqu'au mastering." Et pour réaliser "Stim Turban", Pierre ne pouvait que retourner en Jamaïque, au studio de Tuff Gong, là où il enregistre depuis maintenant six ans. Différence de taille : cette fois, le mentor producteur jamaïcain Clive Hunt n'est plus là. Et c'est Pierre qui se charge désormais de commander les sessions, de choisir les "tunes", de convoquer les musiciens et de les payer en cash de la main à la main, comme il se doit dans les studios de Kingston Town. Et une fois de plus, la magie s'accomplit : le frenchy troubadour du reggae accomplit son vaudou sur 17 titres entre poésie des rues et chronique sociale. Avec un coup de gueule irrésitible (le petit brûlot "J'embrasse mes dents") et un titre émouvant, "En cas d'accident", évoquant les tragédies de la route et les chauffards. Les titres s'enchaînent, les tubes potentiels se succèdent : "Allez les filles" et son duo de jeunes chanteuses jamaïcaines irrésistibles, "Situation difficile" et son refrain hantant, "Peine de mort", "La mer et les étoiles"...
Pour épauler Pierre, c'est un gang soudé qui l'entoure, dont le nom est aussi celui de l'album, trouvé un soir par le guitariste "Maka" Rohan Kirk Gordon : "Stim Turban". Une sonorité qui claque pour un groupe aux cuivres signés Dean Fraser/David maden/Nando Robinson, avec la basse le suspect habituel "Masta" Strickland Stone (présent dès "Kingstonkarma") et "Juba" à la baterie. Un groupe que Pierre compte bien faire tourner, et qui pour l'heure a déjà à son actif les instrus d'un disque brillant, un disque qui marque le grand retour du général PK, l'homme au turban indigo, le chien jaune le plus attachant de l'hexagone, Pierpoljak.
Source : www.pierpoljak.com